par Sylvie Villalard-Lavauzelle
La vaccination est indispensable chez le nouveau-né et l'enfant pour prévenir les infections.
Un vaccin ne sert à rien. FAUX
Lorsqu’un agent infectieux (virus, bactéries…) pénètre dans l’organisme, il peut être responsable d’une infection plus ou moins grave. La vaccination permet au système de protection de l’organisme (système immunitaire) d’identifier l’agent infectieux injecté et de mettre en marche les mécanismes nécessaires à la protection (les anticorps).
Les jeunes enfants ne savent pas naturellement fabriquer de manière optimale des anticorps avant l’âge de 2 ans.
Le Pr Joël Gaudelus, pédiatre à l'hôpital Jean-Verdier de Bondy, déclare : « Chez les jeunes enfants, les vaccins font mieux que la nature, car ils permettent de les protéger contre ces infections, plus efficacement que ne le ferait leur système immunitaire seul. C’est pourquoi il est nécessaire de les protéger tôt et cela explique que de nombreuses vaccinations sont à réaliser chez les nourrissons».
Les vaccins sont jugés plus dangereux que la maladie. FAUX
Les vaccins sont des médicaments soumis à des contrôles extrêmement strictes de la part des autorités de santé nationales et internationales sur leur critère de qualité, d’efficacité et de sécurité. Même après la commercialisation du vaccin, la balance bénéfice-risque est constamment évaluée et réexaminée par l’agence du médicament.
Comme tout médicament, les vaccins peuvent parfois provoquer des effets indésirables locaux ou généraux. La plupart du temps, ils sont relativement limités : poussées de fièvre, douleur ou rougeur au site d’injections. Ces effets peuvent être généralement contrôlés ou limités par la prescription de traitements appropriés.
Ce n’est pas la peine de vacciner les enfants contre les infections invasives à pneumocoques. FAUX
Le pneumocoque est :
- La première cause de pneumonie aigüe bactérienne communautaire chez l’enfant de moins de 3 ans
- La première cause de méningite bactérienne chez l’enfant entre 2 mois et 1 an
- La première cause de bactériémie entre 2 mois et 2 ans
La méningite à pneumocoque est mortelle dans 11% des cas, et entraîne des séquelles neuropsychiques dans 30% des cas. Le pneumocoque est également responsable des otites moyennes aigües très fréquentes chez les enfants entre 6 mois et 3 ans.
Les enfants, et en particulier les nourrissons, sont fréquemment porteurs de pneumocoque au niveau des muqueuses du nez ou du pharynx. Cela peut ensuite se compliquer d’otites moyennes aigües ou de pneumonies. Le pneumocoque peut également passer dans le sang. C’est ainsi qu’il provoque des infections invasives : bactériémies (infection du sang) ou méningites (en circulant par le sang jusqu’aux méninges qu’il peut infecter).
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