Pour redonner de l'espoir aux personnes souffrant de cette maladie handicapante.
par Sylvie Villalard-Lavauzelle
Les rhumatismes inflammatoires chroniques rassemblent un grand nombre de pathologies qui affectent les articulations, évoluent par poussées et avec le temps, conduisent souvent à une érosion des articulations concernées et/ou à une diminution progressive de la mobilité de ces jointures ou de la colonne. Parmi ces pathologies, la spondylarthrite ankylosante est une maladie essentiellement masculine dont les premiers symptômes surviennent en moyenne aux alentours de 25 ans. C’est une maladie chronique dont la cause est partiellement connue et dont le diagnostic est difficile à poser dans ses dernières phases. La mise en place d’un traitement est de ce fait retardée, il apparaît également difficile d’établir un pronostic une fois la maladie installée.
Quelle est cette étude sur la spondylarthrite ankylosante ?
Depuis 2007, la cohorte DESIR (Devenir des Spondylarthrites Indifférenciées Récentes) constitue auprès de 708 patients (qui vont être suivis pendant 5 à 10 ans), une base de données démographiques, cliniques, biologiques, sérothèque et imagerie. L’objectif est de mieux comprendre la physiopathologie des rachialgies et d’analyser leurs conséquences sur les patients. Cette étude est réalisée en partenariat avec l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, la Société Française de Rhumatologie et l’Inserm, avec le soutien institutionnel de Pfizer.
A ce jour, la cohorte DESIR a permis de démontrer que les patients tabagiques avaient une maladie plus sévère que les patients non tabagiques.
Comment se manifeste la spondylarthrite ankylosante ?
Son évolution est lente et progressive se manifeste par des douleurs nocturnes de la colonne vertébrales (rachialgies) et/ou des fesses (fessalgies), non calmées par le repos et diminuant avec l’exercice.
Au gré des poussées inflammatoires affectant les articulations et les enthèses de la colonne et du bassin, les vertèbres finissent par se souder les unes aux autres, entraînant une ankylose définitive du rachis. Cette ankylose peut se faire dans une position de dos droit, ou dans une cyphose marquée (dos courbé et tête projetée en avant).
Quels sont les signes d’une spondylarthrite ankylosante ?
Les signes peuvent être variés, mais trois éléments se retrouvent de manière récurrente :
La douleur : essentiellement pendant la nuit, mais qui peut être aussi permanente jour et nuit.
La raideur matinale : au lever, la personne a l’impression d’être paralysée. Le « dérouillage » par des séances de gymnastique et d’assouplissements peut durer de longues heures.
La fatigue : l’épuisement consécutif aux éveils nocturnes (dus à la douleur) et à la brièveté des nuits (lever tôt pour le « dérouillage ») se surajoute à la fatigue liée à l’inflammation.
Commentaires