1. Dormir peu ou mal + être fatigué et éventuellement dépressif.
2. Dormir suffisamment par des somnifères + augmenter le risque de décès/cancer.
Le British Medical Journal vient de publier une étude de la Scripps Clinic Family Sleep Center de la Jolla (Californie) ayant étudié 23 676 sujets et 10 529 patients prenant des hypnotiques (somnifères). Parmi ces hypnotiques figuraient des barbituriques, des antihistaminiques sédatifs et des benzodiazépines, notamment le zolpidem (molécule à action courte supposant apporter une sécurité plus grande).
La conclusion de cette étude est la suivante :
- Le risque de décès serait multiplié par 3.6 pour moins de 18 doses annuelles jusqu’à 5.3 au-delà de 132 doses.
- Le risque de cancer serait accru de 35% pour les consommateurs de plus de 132 doses d’hypnotiques par an.
Cette étude appelle plusieurs remarques :
- Elle mérite notre attention car les français sont de grands consommateurs de psychotropes (substance agissant sur le système nerveux central) : 5ème rang des médicaments consommés. Les hypnotiques (somnifères) sont consommés par 6.4% des hommes et 11.1 % des femmes, et en proportion croissante avec un mauvais état de santé et l’âge (32% des personnes de plus de 65 ans et 40% des personnes de plus de 85 ans).
- Les hypnotiques sont reconnus comme ayant une action néfaste sur la mémoire des personnes âgées et celles souffrant d’insuffisance respiratoire chronique.
- On sait que l’insomnie est facteur de dépression.
- Différentes publications font un lien entre hypnotiques et suicide.
Les auteurs de l’étude recommandent une psychothérapie comportementale pour éviter l’excès de consommation de psychotropes.